Du moyen âge aux temps modernes

Des BUFFEVENT …

Le château de Milliassière, est situé sur ce que l’on appelait les terres de Buffières. En 1279, les BUFFEVENT s’étaient vu inféoder les terres de Buffières, en remerciement pour leur participation aux croisades. Jacquemet de BUFFEVENT était déjà cité châtelain en 1319.

En 1414, les BUFFEVENT bénéficièrent de droits plus étendus et disposèrent du titre de seigneur de Buffières. Ils occupèrent une maison forte, dénommée « le château des Buffevent », située dans l’actuel hameau de Buffières, sur un promontoire surplombant la route de Bourgoin à Grenoble.

Aux RABOT …

Une autre famille, les RABOT, prestigieuse lignée d’avocats et de parlementaires en Dauphiné, étaient, en 1502, également « possessionnées » sur les terres de Buffières. Cela avait justifié l’existence de deux seigneuries et de deux maisons fortes.

Durant plusieurs générations, les familles RABOT (noblesse de robe) et BUFFEVENT (noblesse d’épée) se seront côtoyées au Parlement du Dauphiné de Grenoble, faisant souvent causes communes.

En 1591, les BUFFEVENT, qui possédaient les maisons fortes de Buffières et de Flévins (un hameau de Champier à 12 km), transportèrent leur résidence principale à Ternay, au sud de Lyon.

Quelques années après 1600, Claude de BUFFEVENT entrait en possession de la 2ème maison forte de Buffières, laquelle avait pris la dénomination définitive de Milliassière.

Les BOURG-CESARGES

En 1654, la branche des BUFFEVENT, dite seigneur de Buffières, Flévins et Ternay, tomba en celle des BOURG-CESARGES, par le mariage de leur fille, Anne, devenue héritière. Les BOURG-CESARGES firent également, de Ternay, leur résidence principale.

La maison forte de Buffières fut déclassée en ferme. Vétuste, mal entretenue, puis, menaçant de s’effondrer, les BOURG-CESARGES durent transférer les fermiers vers le site de Milliassière, qui devint, dans le courant du 17ème siècle, le centre d’exploitation agricole des terres de Buffières.

Le Comte Laurent-Aimé du BOURG-CESARGES, dernier du nom en Dauphiné, avait dû s’exiler en Italie dès 1789. Il revint en France vers 1800, mît ses propriétés en vente, puis repartit en Italie.

Des BUFFIERES à René FONTAINE

Dans ce contexte, Claude LOMBARD (1761-1846) fit l’acquisition du domaine de Milliassière en 1802. Il résidait à Saint-Symphorien-d’Ozon, à quelques kilomètres de Ternay.

Claude LOMBARD était avocat au Parlement de Grenoble, député des États Généraux de Romans et de Vizille. À la Restauration, il fut nommé membre de la Chambre Introuvable et nommé pair de France par Charles X.

La propriété fut transmise à son fils Jean Jacques Louis (1800-1875), baron, autorisé à adjoindre la dénomination BUFFIERES à son nom. Il était Magistrat, Administrateur des Hospices Civils de Lyon, Conseiller Général et Député de l’Isère, Fondateur du Comice Agricole de Saint-Symphorien d’Ozon.

Les descendants prirent la suite jusqu’en 1947, date à laquelle ils mirent le domaine en vente. Il sera repris d’un seul tenant par Monsieur René FONTAINE, qui en fit une propriété agricole moderne et modèle jusqu’en 1959.

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